La Plaine orientale

La Plaine orientale s’étend de manière continue sur une centaine de kilomètres entre Bastia (Haute-Corse) et Solenzara (Corse du Sud) sur le territoire de 27 communes littorales. Elle représente ainsi 10% du linéaire côtier de la Corse, qui est composé, pour les 90% restants, par des côtes rocheuses et des plages de poches situées au fond de baies délimitées par des caps rocheux.

Géomorphologie :

La Plaine orientale est un littoral de type « côte basse sableuse » orienté Nord-Sud, relativement rectiligne et homogène, présentant tout de même des changements d’orientations du trait de côte notamment au niveau des embouchures des cours d’eau. Du nord au sud, les plus importants sont le Golo, le Fium’Altu, l’Alésani, l’Alistro, le Fium’Orbo, la Bravona, le Travo, et la Solenzara, qui constitue la limite méridionale de cette plaine.

Le cordon littoral isole également un système de lagunes et d’étangs (Biguglia, Bravona, Diana, Urbino, Palu) qui occupe les parties basses de la plaine alluviale. Ces zones humides ont une superficie totale relativement faible, avoisinant les 3000 hectares, mais une grande importance écologique et économique. Elles sont, en particulier, le lieu d’activités aquacoles et conchylicoles.

Morphologie type des plages :

Les littoraux de Corse sont soumis à un marnage faible, dont l’amplitude atteint 0,4 m au maximum. De ce fait, les plages émergées sont relativement étroites et les massifs dunaires sont peu développés (1 à 2 m d’altitude au maximum), du fait des faibles surfaces de déflation et des potentiels d’apports limités. Les pentes sont relativement fortes avec des valeurs de l’ordre de 4 à 5%.

La plage émergée présente des micro-morphologies telles que les bermes ou les croissants de plages lors de conditions de houles faibles à moyennes qui peuvent disparaître pour donner place à des micro-falaises lorsque les conditions de houles augmentent.

La plage sous-marine se caractérise par la présence d’une à plusieurs barres sédimentaires rectilignes ou en formes de croissant particulièrement développées au droit des embouchures. Ces formations influence fortement l’évolution du trait de côte. Il est à noter également la présence d’un herbier de posidonie (site NATURA 2000 FR9402014 « Grand herbier de la côte orientale ») dont les débris s’accumulent, sous l’effet des vagues, en « banquettes » sur la plage émergée. Ces accumulations, dont l’épaisseur peut atteindre un mètre ont un rôle non-négligeable sur la protection de la plage aux vagues de tempêtes par leur rôle d’ « amortissement » du jet de rive dans ces conditions.

Cellules sédimentaires côtières :

Ces unités d’analyse sont les cellules sédimentaires qui sont des portions de la côte à l’intérieur desquelles les circulations sédimentaires ont un fonctionnement autonome par rapport aux portions voisines. Leurs limites sont ainsi constituées soit par des ouvrages maritimes, soit par des obstacles naturels (caps, embouchures,...) importants qui bloquent ou modifient les transits sableux sous l’action de la dérive littorale.

Le littoral de la Plaine orientale peut se découper ainsi en quatre grandes cellules hydrosédimentaires :

  • la cellule "Lupino-golo" ;
  • la cellule "Golo-Campoloro"
  • la cellule "Campoloro-Tavignano"
  • la cellule "Tavignano-Solenzara".

En 2011, le BRGM en partenariat avec la DDTM2B a produit un atlas de la Plaine orientale qui rassemble les connaissances sur les cellules sédimentaires le long de la plaine :

RP 59058 FR - Atlas littoral de la Plaine orientale

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