Glossaire

Agropyron (n.m. )

(syn. Chiendent des sables) Herbe de la famille des Graminées. Plante halophile caractéristique du haut de plage où elle colonise les " banquettes ", atterrissement sableux en période de répit de l’érosion marine (in Guide de la Flore, de la Bretagne au Sud des Landes, Office National des Forêts, Éditions Sud-Ouest).

Altération (n.f. )

Modification des propriétés physico-chimiques des minéraux, et donc des roches, par les agents atmosphériques, par les eaux souterraines et les eaux thermales. Elle dépend en particulier du climat, de la température des eaux, de la nature des roches et de leur degré de fracturation. Elle a généralement pour effet de rendre les roches moins cohérentes ce qui facilite leur désintégration.

Altérite (n.f. )

Toute roche résiduelle provenant de l’altération d’une roche antérieure.

Anthropique (adj )

Qualifie toute forme provoquée directement ou indirectement par l’action de l’homme.

Arthropodes (n.m. )

Ensemble des Invertébrés à appendices articulés, comprenant les Insectes, Crustacés, Myriapodes et Arachnides. (Guide des insectes et petits animaux des dunes atlantiques, P.Dauphin, H.Thomas, L.Triolet)

Avant-côte (n.f. )

(syn, avant-plage) Portion de rivage située au dessus des plus basses mers. L’avant-côte est constamment immergée.

Baïne (n.f. )

(syn. sillon de plage, bâche) Terme gascon signifiant « petite bassine » et désignant une dépression topographique située sur le bas de plage, dans la zone intertidale, orientée longitudinalement ou obliquement par rapport aux barres sableuses et à la côte.

Banquette (n.f. )

Atterrissement sableux qui se forme en haut de la plage en période de répit de l’érosion marine (in Guide de la Flore, de la Bretagne au Sud des Landes, Office National des Forêts, Editions Sud-Ouest).

Barkhane (n.f. )

Dune en croissant à convexité tournée vers le vent, à concavité sous le vent et à pente raide marquée d’éboulement. Pour sa partie médiane, c’est une dune transversale par rapport au vent.

Bathymétrie (n.f. )

Topographie sous-marine.

Berme (n.f. )

Corps sédimentaire sableux de plage situé sur la zone supérieure de battement de la houle. Créé lors des périodes d’engraissement de plage par des houles calmes et régulières. Plusieurs bermes peuvent se succéder sur un profil de plage.

Biotope (n.m. )

Espace localisé où l’ensemble des facteurs physiques et chimiques de l’environnement reste constant.

Aire géographique restreinte formant un milieu physique défini ; il s’agit par exemple d’un désert, d’une grotte ou d’un lac.

Unité géographique d’un habitat occupé par une espèce ou une communauté.

Espace limité, caractérisé par des conditions écologiques données, et où se cantonnent une ou plusieurs espèces de plantes et d’animaux.

Caoudeyre (n.f. )

(syn. chaudière, chaudron) Dépression circulaire formée par le vent au sommet des dunes.

Climat (n.m. )

Ensemble des conditions atmosphériques, propre à une région du globe, caractérisé par les états habituels du temps et leurs fluctuations. Il est représenté par les statistiques d’ensemble de ces conditions pendant une période donnée.

Courant de turbidité (n.m. )

Mouvement d’une masse d’eau contenant en suspension des matériaux détritiques terrigènes, et qui, du fait de sa densité (ainsi rendu plus forte que celle des masses d’eau environnantes), descend par gravité les pentes marines et lacustres et vient s’épancher sur le fond où, sa vitesse diminuant, se sédimentent alors des éléments transportés.

Décarbonatation (n.f. )

Diminution de la quantité de carbonates de calcium (CaCO3) dans un sol, par dissolution lente du calcaire dans de l’eau chargée de CO2 ou d’acides humiques.

Dérive littorale (l.f. )

Transport sédimentaire longitudinal par rapport à la côte, induit par les houles et les courants.

Détritique (adj. )
  1. qui est formé, en totalité ou en partie, de débris rocheux (par exemple sédimentation détritique),
  2. qui est un débris rocheux, par exemple un minéral détritique.
Diaclases (n.f. )

Cassure de roche ou de terrain sans déplacement relatif des parties séparées. S’emploie plus spécialement pour des cassures perpendiculaires aux couches sédimentaires (termes associés : faille, joint).

Dunaire (adj )
  1. dont la forme se rapproche de celle des dunes.
  2. Qualifie tout phénomène qui induit une accumulation sableuse sous l’effet d’un agent de transport (vent, courants de marée, houle).
Dune (n.f. )

Accumulation de sable édifiée par un agent de transport, on distingue les dunes éoliennes (édifiées par le vent) des dunes sous-marines (édifiées par les courants ou la houle).

Dune parabolique

Dune en croissant, la partie concave étant orientée face au vent.

Engraissement (n.m. )

Accumulation de sédiments sur une plage en dehors des phases de tempêtes. Élévation par sédimentation du profil transversal d’une plage, d’un cordon littoral ou d’un lobe de méandre.

Epi (n.m. )

Ouvrage de défense transversal par rapport au trait de côte. L’épi permet de retenir une partie de la charge sédimentaire véhiculée par la dérive littorale.

Erosion (n.f. )

Ensemble de phénomènes externes qui, à la surface du sol ou à faible profondeur, modifient le relief par enlèvement de matière solide.

On distingue deux grands types de phénomènes dont, le plus souvent, les effets s’additionnent :

  1. les processus chimiques avec altération et dissolution par les eaux ou moins chargées de gaz carbonique. Ces phénomènes dominent, p. ex., dans la formation des modelés karstiques.
  2. les processus physiques ou mécaniques avec désagrégation des roches et enlèvement des débris par un fluide, d’où les distinctions entre les érosions éolienne, fluviatile, glaciaire, marine.
Estran (n.m. )

(syn. plage) Espace côtier situé entre les limites de haute et de basse mer.

Evapo-transpiration (n.f. )

Pertes d’eau sur une surface donnée et en un temps donné, par évaporation à la surface du sol et par transpiration des plantes.

Fetch (n.m. )

Distance sur laquelle agit un vent de direction constante sur une mer libre pour produire un système de vagues donné.

Le fetch contribue d’une façon importante à la terrible force des vagues en Mer du Nord, ou dans l’Atlantique, parce qu’il est très long et affecte à la fois la hauteur et la période des vagues.

Flysch (n.m. )

Formation sédimentaire détritique, souvent très épaisse et rythmique, résultant de la décantation des particules fines. Leur mode de sédimentation est à rapprocher des deltas sous-marins profonds actuels.

Géomorphologie (n.f. )

(syn. morphologie, appliquée aux sciences de la terre) Science connexe ou branche de la géographie physique qui étudie et explique les formes du relief terrestre.

GPS

(Global Positioning System) (sigle anglais) : Système de positionnement à l’échelle du globe, s’appuyant sur des signaux émis par un ensemble de satellites artificiels.

Granularité (n.f. )

Caractéristique d’un sable en fonction des familles de grains qui le composent et qui sont classées par tailles.

Granulométrie

Mesure du classement ou de la répartition des sédiments en fonction de leur taille.

Gravitaire (adj )

Qui a comme moteur la gravité, exemple de phénomènes gravitaires : loupes de glissement, coulées boueuses, éboulements.

Haut de plage (l.f. )

Partie de la plage située entre le pied de dune ou de falaise et la limite des hautes mers de marées moyennes.

Holocène (n.m. )

Partie la plus récente de l’ère quaternaire dont on fixe le début aux environs de 10.000 ans BP (before present).

houle (n.f. )

Mouvement ondulatoire de la surface de la mer qui se manifeste de façon épisodique sous l’action du vent. Les oscillations de la houle, généralement très régulières, peuvent se propager sur de grandes distances ; leur profil est approximativement sinusoïdal, ce qui permet de définir des crêtes, des creux, une amplitude, une longueur d’onde et une célérité de l’onde de houle. Dans le mouvement de la houle, l’eau oscille sur place au passage de l’onde. Ces déplacements verticaux développent de l’énergie sous forme cinétique et potentielle.

infratidal (adj )

Situé au-dessous du niveau de la basse-mer.

Littoral (n.m. )

Zone de contact entre l’hydrosphère, l’atmosphère et la lithosphère. Au sens strict, c’est la zone comprise entre les plus hautes et les plus basses mers.
La largeur de ce domaine est variable ; il englobe l’arrière-côte dans la terre ferme, le rivage proprement dit et la zone de balancement des marées ou estran, ainsi que l’avant-côte submergée en permanence.

Loupe (n.f. )

Petite masse glissée de terrain formant grossièrement une demi-sphère convexe vers le bas et dégageant une niche d’arrachement (loupe d’arrachement, de glissement).

Marée (n.f. )

Variations du niveau de la mer dues principalement aux actions combinées de la lune et du soleil.

Marée de mortes-eaux

Marée de faible marnage (coefficient < 60) se produisant deux fois par mois au premier et au dernier quartier de lune.

Marée de vives-eaux

Marée de fort marnage (coefficient > 80) se produisant deux fois par mois à la pleine et à la nouvelle lune.

Marnage (n.m. )

Amplitude d’une marée, distance verticale entre la limite de la basse et de la haute mer.

Météorologie (n.f. )

Étude des phénomènes atmosphérique ayant pour but pratique d’établir des prévisions d’état du temps. (un réseau mondial de stations transmet aux météorologistes des renseignement locaux : pression atmosphérique, force du vent, température, humidité…)

minutes de Beautemps-Beaupré

Les minutes sont des documents originels servant à l’établissement d’une carte. Les premiers levés de grande exactitude concernant l’ensemble de la côte Aquitaine ont été réalisés lors des missions hydrographiques de Bautemps-Baupré sous la restauration (1824-1826). C’est de ce travail qu’est extrait « le trait de côte » servant de référence ancienne dans la quantification de l’évolution à long terme.

Oxydation (n.f. )

Nom donné à une réaction au cours de laquelle une particule chimique (atome, ion ou molécule ) perd ou cède des électrons à une autre particule.

Une zone d’oxydation est une zone dans laquelle pénètrent les eaux de surface et où les minéraux sont oxydés.

Oyat (n.m. )

Herbe robuste, à feuille enroulée à pointes aiguës. Espèce caractéristique des dunes mobiles dont elle est un facteur d’édification. Cette plante est utilisée abondamment pour les travaux de stabilisation des sables. (in Guide de la flore des dunes littorales, Office National des Forêts, édition du Sud-Ouest)

Plage (n.f. )

(syn. estran) Espace côtier situé entre les limites de haute et de basse mer, formé de sable ou de gravier (mais non de vase).

Plateau continental (l.f. )

(syn, plate-forme continental) Étage sous-marin, situé entre la côte et le talus continental. Le plateau continental est relativement large (70 à 80 km en moyenne parfois plusieurs centaines de kilomètres) mais peu profond (de 0 à –130 ou –180 m). L’isobathe de –200 m constitue la limite légale de la plate-forme continentale.

Profil de plage (l.m. )

Représentation en coupe d’une plage figurant sa topographie.

Sédiment (n.m. )

Matériaux provenant de l’érosion et du démantèlement de roches formées antérieurement.

Sillon (n.m. )

Terme désignant une dépression ou un chenal situé sur la plage, pouvant également désigner un tombolo en géomorphologie.

Slump (n.m. )

Formation sédimentaire résultant d’un glissement en masse de sédiments encore gorgés d’eau, qui donne naissance à des plis ou des brèches. Son origine reste mal connu. Sa liaison avec des tremblements de terre a parfois été constatée.

Substratum (n.m. )

Terme très général désignant ce sur quoi repose une formation géologique prise comme référence.

supratidal (adj )

Situé au-dessus du niveau de la pleine mer.

Système d’Information Géographique (l.m. )

(SIG) Système de gestion de base de données pour la saisie le stockage, l’extraction, l’interrogation, l’analyse et l’affichage de données localisées géographiquement. Il permet de disposer d’un ensemble de données repérées dans l’espace, structurées de façon à pouvoir en extraire commodément des synthèses utiles à la décision en matière d’environnement.

Tidal (adj )

Mot anglais signifiant « relatif à la marée ». On distingue :
- infratidal (adj.) : situé au-dessous du niveau de la basse-mer,
- intertidal (adj.) région située entre la basse et la pleine mer (syn. zone de battement des marées, estran),
- supratidal (adj.) : situé au-dessus du niveau de la pleine mer.

Tombolo (n.m. )

Cordon sableux reliant une île à la terre ferme. Les tombolos se localisent sous la partie de l’île protégée du vent et des vagues (voir sillon).

Trait de côte (l.m. )

Représente le plus souvent la limite des plus hautes mers, mais la définition de cette locution peut varier selon l’usage : zéro hydrographique, zéro NGF, pied de dune, berme…

Turbidite (n.f. )

Couche de sédiments détritiques déposée par un courant de turbidité, généralement observée au pied du talus continental. On appelle flysch un empilement de turbidites. (voir courant de turbidité)

Zéro hydrographique (l.m. )

Niveau des plus basses mers de vives-eaux, utilisé sur les cartes marines.

Zéro NGF (l.m. )

Niveau zéro du Nivellement Général de la France, utilisé sur les cartes de l’IGN.