Les plages de poches

En dehors de la Plaine orientale, le reste du littoral de Corse est rocheux et abrite des plages de sable et/ou de galets souvent accolées à des falaises rocheuses. Présentes à toutes les échelles spatiales, elles peuvent être soit isolées dans des criques soit insérées dans de grands golfes (Golfe d’Ajaccio, du Valinco, de Porto-Vecchio, etc.). Ces plages dites « de poche » représentent un linéaire cumulé d’environ 115 km.

Les plages de poche sont des plages situées entre deux caps rocheux où les déplacements sédimentaires s’effectuent généralement à budget constant. Le transfert sédimentaire hors de ces plages est généralement limité et dépend de la géométrie des caps et de leur position plus ou moins proéminente vers le large. Les évènements tempétueux les plus puissants sont responsables des transferts sédimentaires inter-plages (Belon et Bodéré, 2016).

Si la plupart des plages de poche ont des linéaires de quelques centaines de mètres, certaines peuvent être longues de plusieurs kilomètres (Calvi, Taravo, Ricanto, etc.).

Exemple d’une longue plage de poche - Calvi (photo E.Vioche 2006)

Ces plages sont souvent situées au droit de vallées incisées par une rivière dont l’embouchure marine interrompt le cordon littoral sableux telle que l’Ostriconi par exemple (commune de Palasca). En arrière de celui-ci se développe généralement une zone humide, siège d’intérêts écologiques importants, mais c’est aussi là, le lieu d’aménagements touristiques, en raison de l’attractivité de ces environnements.

Exemple de l’Ostriconi (2012)

Les plages de poche sont soit sableuses, soit à galets, soit mixte.

Exemple de plage de poche à galets - Galéria (2020)